Rouler mon chapeau

Roulé pour être transporté et protégéUne qualité d’exception, vouée à la protection

Si l’enroulement ne constitue pas une définition propre des chapeaux Panama, cela reste néanmoins une de leurs qualités principales, garante du savoir-faire exceptionnel mis en œuvre dans leur confection et de leur faculté à traverser le temps et l’espace. Tous les Panamas ne peuvent pas se rouler, ceux apprêtés pour conserver leur forme dans le temps ou encore de très bonne qualité et parfaitement authentiques mais tissés dans une maille plus ample ou avec une fibre plus épaisse risquent de craquer, de casser, de prendre des plis irréversibles et de subir des dommages importants. Il est donc essentiel de vérifier la capacité de votre chapeau à se rouler avant d’essayer de le faire. Les Panamas Montecristi sont réputés pour être les plus fins, les plus légers, les plus serrés et les plus réguliers. Leur réalisation est si souple et leurs fibres si délicates qu’ils peuvent être enroulés intégralement pour être transportés et protégés. L’Optimo, dont le pli central traversant la calotte est déjà très marqué, s’y prête très volontiers.

Un coup de main tout en douceurUn geste simple et sûr

Pour enrouler votre Panama, lissez délicatement les bords vers le bas. Tournez-le sur le côté et avec le poing, appuyez par l’intérieur sur le creux au sommet du chapeau pour le faire ressortir légèrement à l’extérieur. Exercez une légère pression au centre de la calotte sur un axe perpendiculaire à la pliure inversée formée au fond du chapeau par l’étape précédente afin de creuser le chapeau en superposant ses côtés bord à bord. Enfin roulez le Panama sur lui-même sans serrer, en le laissant plutôt lâche afin qu’il ne marque pas. Maintenez cette forme par un ruban ou dans une boîte aux bonnes dimensions. Votre chapeau peut ainsi être transporté sans risquer d’être endommagé.

Conserver l'aspect initialQuelques précautions d’usage…

Les Panamas ne sont pas naturellement faits pour être roulés, c’est pourquoi cet usage doit rester exceptionnel, justifié par une réelle volonté de protéger le chapeau lors d’un transport et surtout ne pas s’étendre au-delà d’une semaine car plus un Panama restera roulé longtemps, plus il lui faudra du temps pour récupérer sa forme d’origine. C’est pourquoi l’enroulement est particulièrement préconisé lors des voyages afin de transporter le Panama sans risque mais ne peut en aucun cas servir à conserver ou à entreposer un chapeau, ce qui pourra se faire mais uniquement en permettant au Panama de conserver son aspect initial, dans un carton à chapeau par exemple.

Par ailleurs, le geste est bien celui de rouler mais surtout pas de plier. Il ne faut exercer aucune pression sur le Panama au risque que les plis que cela créerait ne soient irréversibles. En outre, si la finesse de la maille est un facteur essentiel pour permettre le roulage du Panama, il convient de ne pas oublier que celui-ci est fait de paille issue de la palme toquilla. Si cette dernière a besoin d’humidité pour garder sa souplesse durant le tissage, toute action la sollicitant doit également s’assurer de sa malléabilité. Il est donc nécessaire d’humidifier légèrement votre Panama avant d’entreprendre de le rouler, un chapeau trop sec risquerait de se casser net. Pour pallier cela, utilisez un linge humide que vous appliquerez sans pression sur la maille ou servez-vous d’un brumisateur afin d’asperger le chapeau de gouttelettes que la paille pourra absorber.